Vol de la surface
Une porte se referme
sur les pas furtifs
laissant la passive aux aguets
dans l’épaisse tiédeur de ta couche.
Toujours tu exécutes
avec tact et finesse
le faste jeu de dupe
découds les impressions.
Tu es l’enchevêtrement
des plus beaux soupçons
la passerelle cueillie
au grès de l’ascendance.
Mais je ne saurai jamais
le dégoût où tu séjournes
et te rend l’ombrage
où tu aimes te confier.
***
La nubienne
Au bout du perdu
Son chant répond
Au souffle du désert
A la pierre tremblant
Aux dunes de chaleur.
Le soleil se mire
Sur sa peau moirée.
Des reflets mordorés
En fins dégradés
Les couleurs chatoient
Le toucher de sa peau.
Elle recueille la sève
Puisée en son sein
Paupières rivées
Au bercé lent
De son enfant.
**
A la pente du jour
les couleurs se défendent
au confluent du moment.
Toi, né à l’initiale de l’ombre
Ta voix répond à la scansion de ma chair
Tu murmures à la paume de la terre
« Je ne crois en rien
Il est en du poème comme de l’amour
Il s’enfuit à peine accompli
étalé aux quatre vents »
Moi, perdue au fond de l’inextricable
Le froid fonde son appui
sur ma peau versatile
J’écoute tes paroles
s’élever aussi vite
puis reposer
dans mon corps stérile.
VIRGINIE GUIDAL
Elle se présente :
J'apprends encore à lire et à écrire.