Pour que flottent
Autour de moi
Comme un fantasme
Les symboles d’Orient
J’appelle
La métamorphose inachevée
Des grains de pollen
A la puissance des lions
Je retrace
Le chemin onirique
Entre passé et avenir
La mort d’un insecte
Est une minute d’éternité
Alors que le firmament
Pour son héritage est contesté.
***
Une bretelle a glissé
Depuis l’épaule d’ébène
Des terres d’Afrique
Au poignet
L’ecchymose est violette
Et dans le cosmos
On peint des chiffres blancs
En l’honneur du troisième ciel
Echapper à la finitude,
Retrouver la parole
En achetant sa liberté
Par un poème .
***
On m’a souvent comparé
Au prince d’ivoire et de neige
Qui se passionne pour le nadir
Plutôt que le zénith,
Qui révise sa leçon
Les heures d’éclipse
A la poitrine si pâle
Qu’elle est dite
Diaphane
Et qu’au travers d’elle
Se devine l’histoire des quatre éléments
Où à la fin le feu gagne toujours.
Un prince dont les doigts longs et minces
Seraient chargés de bagues trop lourdes
Comme des yeux
Qui ont trop frotté l’orbite
Et dont l’éclat s’il subsiste
N’est plus que la danse
D’un monde d’aveugles.
PIERRICK SERPINET
Il se présente :
Ces courts poèmes ne répondent à aucune logique concrète.
Ils n’ont pas de titre , ils ne sont qu’une plainte que je lance du haut de mes dix neuf ans avec une modestie infinie. Pour que les minutes s’écoulent un peu plus doucement. Pour pouvoir exister un peu.