Pour un intervalle
De nos mains nues
Nous avons taillé la roche
Les ongles en sang les doigts à vif
Guidés par la silhouette
En appelant au jour
Sans relâche nous avons creusé
Jusqu’à percevoir
Au cœur de la pierre
Fugaces et fragiles sous nos paumes
Ses premiers battements
Alors exsangues
Nous nous sommes allongés dans leurs intervalles
Pour seuls ensemble assister
Dans cet espace soudain
ouvert
À la naissance
De l’univers
***
Aux lèvres de l’éternité
tu danses équilibriste sur un fil de ma joie suspendu aux confins de l’éternité tu danses serein dans les vapeurs de mes doutes au chant du vent dans le feuillage au clair d’un lever d’étoiles tu danses pour un fragment d’amour pour une miette de jour glanée aux bleus vibrants de nos nuits tu danses pour les promesses inaudibles que nous lisons sur les lèvres des rêves tu danses alors que nous voguons seuls au loin confiants dans les courants marins qui toujours
l’un à l’autre
nous ramènent
***
Les voix
De génuflexion il n’y a
Entre l’étoile et le martyr
Les voix les voix
Ce sont les voix
Qui du bâti se font sentir
LAETITIA LISA
Elle se présente :
Ecrire, peindre, photographier. Cela s’est imposé à moi, pour me mettre à l’écoute des murmures ; pour répondre à l’appel ; pour attendre le retour des hirondelles …